Désobéissance

Désobéissance

Si obéir est suivre les ordres, désobéir n’est pas poursuivre le désordre.
La désobéissance est un acte volontaire. Quand elle n’a pas pour objectif la vengeance ou la rébellion, elle active les pouvoirs suprêmes de l’homme, ceux de celui qui refuse de subir les contraintes hors de son entendement. La désobéissance est une étreinte de notre être lorsqu’elle est dans la juste mesure de nos choix, lorsqu’elle s’affiche comme une arme envers les abus de l’autorité.
L’obéissance, comme sa sœur rebelle, doit s’exercer selon les paramètres fixés par la souveraineté et le libre arbitre. Il n’est pas mauvais d’obéir ni de désobéir, et ce dans les limites du cadre de ses valeurs et de la sphère de sa compréhension. Être juge et arbitre de son entendement pour admettre, mais non pour se soumettre, car il est très néfaste d’obéir à ce qui ne s’accorde pas avec notre bon sens. C’est souvent sous l’obéissance au groupe, l’obéissance civile, que naît la déresponsabilité et qu’apparaît l’autorité.
L’obéissance aujourd’hui s’engouffre dans l’irresponsabilité, l’endormissement de nos aptitudes à nous questionner, à chercher des réponses. Désobéir avec noblesse est un acte responsable, non un caprice d’adolescent qui chercherait ses limites. Désobéir avec entendement ce n’est pas donner un coup de pied dans la fourmilière, mais sortir d’un flux qui aurait perdu sa raison d’être, c’est s’affranchir pour voyager plus loin que le consensus, voir plus clair que dans l’aveuglement ou l’esclavage de ses croyances

Boussole Libre arbitre Souveraineté Volonté
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