Souveraineté

Souveraineté

Ce mot désuet possède toutes les richesses de la maîtrise, alors que l’on entend par lui, celles du pouvoir et de la traîtrise. Il évoque le couronnement de l’être dans sa partie la plus subtile. C’est un carburant et une source inépuisable pour l’écoute et l’énergie du contrôle du Soi. Être maître en son royaume et aux commandes de son char, s’affranchir des blocages du destin. C’est sur un registre individuel que ce terme doit s’appliquer. Souverain, protecteur, bénéficiaire, bienfaiteur pour et de soi-même. Le souverain se donne les pleins pouvoirs, assume les responsabilités de son devenir, sans l’aval ni la domination de quiconque. La souveraineté sonne comme un terme médiéval, alors qu’il est au contraire extrêmement novateur, car c’est lui qui qualifie «l’homme libre», «l’homme affranchi», bien plus que le citoyen qui, lui, reste inféodé. L’homme s’est mis dans la dépendance. Acquérir sa souveraineté c’est ôter les schémas de dépendance. Car il n’y a que la souveraineté de chacun qui puisse sauver le monde. Le souverain édicte ses propres lois, défend et protège son territoire, ne se laisse pas envahir, avance vers son but personnel, selon l’intérêt de son objectif. La souveraineté appartient à chaque homme de manière égale, en revanche une coquille plus ou moins grosse a enfermé la graine, qui l’empêche de s’exprimer. Accéder à sa souveraineté, c’est atteindre son but en touchant du doigt ce Graal intérieur, caché comme un trésor. Il ne s’expose pas, ne peut être expliqué, ni mesuré, il est juste repérable, car quelqu’un qui agit en toute souveraineté est tout de suite perçu et aperçu comme un seigneur. Il ne peut être remis en cause dans sa droiture, dans la justesse de ses comportements, de ce qui le conduit, de la quête qu’il mène, avec son trésor, et non à la recherche d’un trésor supplémentaire. Ce trésor, comme le Graal au repos dans la coupe du cœur, est l’outil le plus noble et le plus invulnérable que chaque homme possède unanimement en son cœur. La souveraineté est tout autant une couronne qu’une auréole, et s’exprime au grand jour par l’Aura de la personne. L’aveuglement des peuples, l’endormissement des consciences, l’avilissement par les peurs sont autant de croche-pattes faits par l’histoire pour empêcher les hommes de pouvoir exprimer leur souveraineté. La véritable souveraineté met les chefs, les États et les leaders de quelque ordre qu’ils soient au placard, les conduit au silence et au ridicule de leur état contre-nature. La souveraineté obéit aux lois du cosmos, c’est donc l’homme en harmonie avec ce qui l’entoure qui devient le souverain assumé et vivant de son règne sur la terre

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Vos commentaires
17.03.2024 | soline delos

Le coronavirus a du bon qui nous arrête (un peu) dans notre course folle et je prends enfin le temps de regarder ce site. Magnifique cette vision si inspirante du mot souveraineté… je vais continuer à explorer ces écrits..

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