La légèreté

La légèreté

Elle est l’élargissement du champ visuel, l’amplification de la perspective, une liberté sans angles morts. Sous les ailes du condor, la gravité de la Terre ressemble à une illusion. La légèreté est une conduite, avec une vision pleine et entière, sans les entraves de la peur, de la chute, et d’objectifs à atteindre. Il est question de lâcher la prise et le contrôle, pour se laisser guider, transporter. Dans le lit du souffle, elle conduit où le bon vent doit nous mener. Léger n’a rien d’un adjectif, il ne colle pas à la peau. Il serait plutôt un verbe, un véhicule dont on accepte l’augure pour prendre de l’envergure.

La légèreté est la récompense de la dépose des armes et de la cessation du combat, lui laisser les commandes permet de chevaucher le char des heures avec grâce. Elle s’élève au-dessus des vicissitudes, car elle ne s’envole pas depuis les organes, mais depuis le cœur et ses sensations, dont elle est la plume, le porte-parole. Quand elle est le goût de l’amour, de la liberté et l’énergie du printemps, elle est un tapis volant qui laisse les turpitudes clouées au sol. L’air devient notre élément, on peut déployer nos ailes.

Être léger c’est être subtil, pas sans corps ni substance, simplement délesté de l’inutile. La légèreté est une promesse, le chuchotement d’une surprise qui traverse et irrigue tous les corps, si l’on choisit de se mettre sous son aile et dans l’énergie de son flux. Alors la gravité devient joie et le cœur, notre boussole. Le rêve de l’homme-oiseau prend forme

Air Joie Oiseaux
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