Oiseaux

Oiseaux

Brasser l’immensité de l’air, se faire entendre dans le silence du jour qui se lève. Point d’exclamation de la liberté inscrite sur la page du ciel, l’oiseau trace les lignes du vent, glisse dans l’eau de l’air, brave la gravité sans sérieux. Il incarne la légèreté, ce flottement qui devrait tous nous porter, nous guider. Sentir le vent venir et se mettre dans son courant. Aller-venir avec les saisons, se réjouir et saluer le jour chaque matin, s’endormir avec le soleil pour ne plus s’agiter. À tire-d’aile, faire de l’immensité sa demeure. Découvrir en soi la possibilité de tous les nids, réinventer sa maison pour y revenir, ou pas. Les oiseaux sont porteurs de messages. Dans leur bec, ils attrapent les phrases du ciel et portent l’esprit des esprits. Intermédiaires, puisque dans le ciel ils puisent leur liberté et sur la terre viennent se nourrir, se reproduire. Navigateurs entre deux mondes. Quelle langue parlent les oiseaux ? Le chant des anges, c’est comme cela qu’il faut les percevoir, ils sont de petits anges. On dit «cervelle d’oiseau», mais on ne parle jamais de leur cœur, est-ce lui qui occupe toute la place ? Coffre de leurs chants, coffre-fort de leur trésor, telle est leur chance. La langue des oiseaux dit autre chose : derrière les sons se cachent la mélodie de la terre, la symphonie de la création. La détermination d’un oiseau en vol n’est-elle pas surprenante ? Chacun suit sa direction, connaît sa destination, trace sa ligne, mais que dicte sa trajectoire ? Vers où se dirige-t-il de la sorte ? Les oiseaux vont là où on les appelle, leur vol est toujours utile, chaque coup d’ailes a son sens, aucun chant n’est fortuit. Les oiseaux dessinent la portée du ciel, en battent la mesure, lui donnent sa tonalité. Les oiseaux sont nos petits anges, ils nous invitent à lever les yeux vers ce que l’on ne regarde pas assez, l’immensité de soi

Libre arbitre

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