Elle baigne, respire, habille les cellules du vivant. La lumière est l’énergie de tous les possibles, la monnaie d’échange de l’univers. Elle parcourt l’immensité, se manifeste et se cache dans le silence des sphères. Plus question d’optique, ni de point de vue, même lorsqu’on ne la devine pas, elle se trouve. Là où elle est absente, la vie n’est pas ou n’est plus. Elle est élément, comme l’air, l’eau, la terre et le feu, mais élément primordial, car source de tous les autres.
La lumière crée, mais sauve aussi, comme elle alimente de sa substance vitale (ainsi le glucose et l’eau perfusés aux malades pour les tenir en vie). D’elle seule, le corps pourrait se nourrir, s’il n’en avait pas oublié la connaissance d’assimilation1, le goût de la source, de celle qui ne connaît pas la fin ni la soif.
«Que la lumière soit», et la voilà qui s’autoproclame de par son esprit et son Verbe. Elle dédouble, multiplie la matière, la cellule… jusqu’à l’être. Elle est l’étincelle, le phosphore, dit son étymologie grecque. Fruit de la connaissance qui éclôt à toutes les saisons, elle n’a ni début ni fin et inscrit son faisceau dans la lignée de l’infini.
La lumière circule sans passeport dans le monde des vivants et dans l’espace des morts. Elle passe d’un état vibratoire à l’autre plus facilement encore que l’eau se fait glace ou devient vapeur, car elle est générée par sa propre étincelle.
«À la lumière de», dit celui qui cherche. La lumière guide, accompagne les esprits ouverts qui la captent dans leur fibre sensible. Elle est le carburant de nos canaux énergétiques, tant au propre qu’au figuré. Elle seule habite simultanément le corps, l’âme et l’esprit.
La lumière est la reine et le roi unifiés. De tout temps elle fut adorée et saluée sous la figure de son porte-parole : le soleil, sa face visible et manifestée.
Sa face invisible, elle, se rapproche de la connaissance. La lumière se nomme alors le Grand soleil. Non inscrite dans des mesures quantifiables, la vitesse de propagation de ses informations s’établit bien au-delà des 300 000 km par seconde, celle que vous avez eu besoin de fixer pour définir son action dans l’espace et dans le temps et l’inscrire dans le cadre de son impact sur la matière et non sur l’esprit.
Pas de vitesse prédéterminée pour la lumière éternelle. La lumière est une énergie libre, elle fait ce qu’elle veut, sans limite de pouvoirs. Elle ne fut pas, n’est pas, et ne sera pas, car la lumière est au-delà de l’état d’être, elle est le visible et l’invisible unifiés
- Comprendre : se nourrir de lumière.
Magnifique! Merci pour ce voyage lumineux en dehors de l’espace et du temps qui nous révèle et nous répète à quel point nous sommes tissés et tisserands de cette lumière, à chaque instant infini.