Humour

Humour

Un saut à pieds joints dans les flaques, la joie de faire une pirouette… Il fait fi des raisonnements, mais pourtant sa qualité dépend de sa raison d’être. L’humour se montre habile avec les mots, est attentif aux détails. Détective et saltimbanque, son équilibre est subtil, il peut se prendre les pieds dans le tapis ou tomber comme un cheveu sur la soupe, mais lorsqu’il est noir, il décape et devient meurtrier.
S’il n’est pas un fiel, l’humour est un miel. Lorsqu’il coule et que l’on boit ses paroles, son nectar a des vertus incontestées sur la santé. L’humour aurait celles de circuler dans les veines, d’être une humeur qui procure de la joie aux organes et met de la souplesse dans nos articulations.
Il nous invite à la curiosité, à le chercher et se découvre comme un œuf de Pâques caché dans notre jardin. Avec lui c’est toujours l’heure du goûter, de la récréation, du pas de côté.
Le pratiquer avec excès lui fait perdre la face, et sa raison. Il ne pourra jamais se prendre au sérieux, mais peut rapidement devenir l’esclave du système auquel il voulait justement échapper.
L’humour est polythéiste, il croit en toutes les formes discursives et rend à la réalité sa polyphonie. Il déboulonne les statues de commandeurs et déboussole les dictats. Il surfe sur les métaphores, mais doit craindre les pentes savonneuses. L’humour donne du piment à la vie mais il ne peut être cultivé, il est sauvage, une recette lui ferait perdre son sel.
Enfin on pourrait dire qu’il est une hygiène à pratiquer chaque jour, à ne pas réserver aux autres, mais à appliquer aussi à soi-même. Il est gage de santé et de liberté

Enthousiasme

À LIRE

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  • Mister G.  Quatre-vingt photographies de Gilbert Garcin, Filigranes Éditions
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