La base d’un triangle qui permet d’accéder à son sommet personnel. Il n’est pas l’Ouest, l’Est, ni le centre, il est la multitude des points d’accès à la droiture. L’homme se tient debout grâce à l’équilibre, à la force de gravité de la Terre. L’homme doit continuer à se tenir debout, et pour cela garder la balance : il en va de la stabilité du monde, de notre galaxie. L’équilibre des lois de la physique, de la géométrie et de la masse, se comprend aisément ; mais la vie ne provient-elle pas d’une dynamique, d’une sorte de déséquilibre justement ? Toute l’équation part de là, de ce déséquilibre devenu balancier. Aller et retour entre la forme et l’informe. Savoir maîtriser la polarité et le va-et-vient. L’équilibre de la Terre dépend de ce délicat mouvement de va-et-vient que traduit la respiration. Trouver la mesure dans la dynamique est l’art de la sagesse, car vaciller n’est pas flancher. Intervient alors la conscience, maître guide de l’équilibre subtil. Fleur de l’équilibre, elle maintient l’harmonie des deux plateaux de la balance. La conscience est cette plume¹ qui choisit d’habiter les deux plateaux – de la matière et de l’esprit. Toujours vivante, elle vole au secours de l’un, à l’autre, permet de danser d’un pied sur l’autre. Il est certain que le mouvement du cosmos permet d’établir l’équilibre… Mais si la Terre perdait son axe, que ses pôles s’inversent ? C’est tout ce dont il s’agit en cette époque ! Gardiens de la Terre, vous plantez vos graines d’être comme des piquets pour assurer sa rotation, que le monde tourne rond. Maintenez votre polarité pour l’harmonie de la Terre. Soyez des aiguilles d’acupuncture, des points sur son manteau, afin de guérir sa chair meurtrie. Soignez-la dans ses veines, car elle aussi, à votre image, possède plusieurs types de réseau circulatoire, des réseaux qui assurent son bon fonctionnement en surface. Parler d’équilibre aujourd’hui, c’est exprimer l’urgence de conserver la stabilité de la Terre qui rend justice aux forces de la vie. Pour que perdure la beauté de la Terre, son équilibre qui fait d’elle un paradis, il est nécessaire de s’exercer à maintenir le nôtre
- La plume de Maât.