Avec l'impression que désirs et plaisirs nous sont interdits, que faire ?

«Le désir est une promesse d’avoir, le plaisir une satisfaction d’être»

Le désir est une promesse d’avoir, le plaisir une satisfaction d’être

Désir ou plaisir ?

Après des siècles de réprobation du plaisir par les religions, la société a inventé le besoin, et le désir perverti a alors perdu ses valeurs en chemin. Comme un rêve qui offre ses promesses, un mirage qui s’efface à mesure que l’on s’en rapproche, il est devenu une projection, une récompense, un caprice. Si le désir séduit, tel un objectif à atteindre, le plaisir s’offre simplement, comme un choix à adopter. Si le désir invite à sortir de soi, à créer, rêver une situation, le plaisir est un sourire, le visage de ce qui est déjà là. Si le désir comble un manque, est une promesse d’avoir, le plaisir est un cadeau, une satisfaction d’être. Si le désir masque l’ombre, se fait l’illusion du bonheur, le plaisir opère dans la lumière, procure la joie. Si le désir est frustration, arrivé de l’extérieur, le plaisir est satisfaction, venu de l’intérieur. Au volatil de l’un s’oppose le subtil de l’autre.
Aux plaisirs simples de se réunir, de danser et de partager, s’est substituée la frustration de désirs interdits. Renouer avec nos plaisirs intérieurs c’est se réconcilier avec notre enthousiasme, notre joie, pas celle qui nous contraint à imaginer notre futur, mais celle qui nous pousse à vivre notre présent, notre présence à être. Et si le nouveau désir devenait l’enthousiasme et l’émerveillement de vivre

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Vos commentaires
20.03.2024 | Françoise Castan

Magnifique!

23.03.2024 | Olivier Rose

Beaucoup de plaisir à lire cet article, avec gratitude 🙂

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