Rêve

Rêve

Un rivage, un bord, un point extrême pour s’envoler. Demi-mort, mutation dans l’éthérique, transvasement de conscience, passage vers une autre dimension. La dimension du rêve, non temps, non espace relié au plus profond de soi, sans masque, avec comme valeurs et arguments sa réalité intérieure, son monde, son vocabulaire, sa langue, sa mémoire et son drapeau. Le rêve porte haut et fort nos couleurs, nos valeurs. Ce monde à soi, le monde en soi. On ne rêve pas de l’ailleurs on rêve de l’intérieur, ce n’est pas une échappatoire mais un trajet dans son intra-monde. Les cellules de l’âme parlent, comment les nommer ? On ne peut pas les capturer, car la parole emprisonne. Les cellules de l’âme sont comme le son d’une cloche qui apparaît et disparaît pour ne laisser que des résonances. Le rêve latent est la carte de l’âme. Chaque nuit il choisit le territoire de sa promenade, s’aventure dans sa géographie éthérique. Rêver est s’éveiller, car en cet état de veille du corps, de sommeil, on retrouve son soleil au-delà du voile de la corporéité. Rencontre incongrue de signes, de géométries, de pistes. Le rêve balise le pouvoir de notre cœur. Voilà pourquoi, réaliser ses rêves, c’est donner à ses désirs profonds le pouvoir de s’exprimer. Le rêve nous assiste, compagnon de la nuit. Il faut le pousser du pied pour le réveiller et lui demander de nous accompagner sur notre chemin

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