Elles peuvent parcourir plus de 10 000 kilomètres par an à plus de 3000 mètres de profondeur, et vivrent jusqu’à 240 ans.

«À bas la haine, chantent les baleines»

Les baleines nos gardiennes.

Baleines, quels messages souhaitez-vous nous transmettre ?

Refaire surface depuis les profondeurs de la nuit des temps, des mémoires oubliées, à l’époque où la Terre n’était pas menacée dans ses océans et ses entrailles.

Nous avons rougi les mers de notre sang et vous devriez rougir de honte de la violence de votre méchanceté, tout petit être que vous êtes. Il y a en nous une grande tristesse devant vos massacres. Ne comprenez-vous pas qu’ainsi vous sciez les bronches, coupez la respiration, le flux et le reflux de la Terre ?

Nous sommes mères dans les mers. Nous garantissons l’esprit nourricier et celui de la reproduction, transportons la mémoire des temps immémoriaux, une autre mémoire, nous sommes les gardiennes des archives de la Terre. Dans les profondeurs de la mer nous recueillons ses dires et les rapportons à la surface. Plongées et remontées… ainsi les informations font surface.

Quelles sont les nouvelles de la Terre ?

Pas très bonnes. Vos câbles sous-marins nous polluent. Vous évoquez dans les cieux les satellites, mais tout ce qui tapisse le fond des mers et que vous ne voyez pas est plus grave. Nous sommes prises dans les filets de vos ondes qui nous perturbent et troublent l’équilibre ancestral. La balance des ondes doit être maintenue dans les profondeurs, là où elles se développent et se répondent encore plus vite. Écoutez nos chants et entendez nos pleurs. Notre tache est d’autant plus complexe que nous sommes de moins en moins nombreuses.

Nous sommes équipées pour capter et transmettre des données dont les codes ne peuvent être répliqués que par notre espèce.

Il faut de la pluie et du soleil pour faire pousser un arbre, il faut le chant des baleines pour que la Terre n’implose pas. Alors on vous implore d’arrêter de nous déplorer. Entendez nos pleurs pour ouvrir vos cœurs et vous comprendrez toute affaire cessante l’importance de notre fonction.

Nous pouvons lire dans le cœur de la Terre, mieux que n’importe quel géologue, tout ce que la planète a vécu depuis sa naissance, lors de la création de votre galaxie, de mutations, explosions solaires, réchauffements, glaciations. Vous dire aussi qu’un réchauffement est inévitable, que se succéderont d’autres glaciations, que l’homme est resté dans ses objectifs, alors que la Terre est en orbite. Nos ondes harmonisent les eaux, comme celles des dauphins, ou d’autres, dont vous n’entendez pas les ultrasons.

Nous défaisons les vortex énergétiques, qui pourraient tels les typhons engendrer des cyclones sous-marins, nous évacuons le feu de l’eau, travaillons la mer pour que votre Mère la Terre désengorge ses entrailles. Nous massons l’eau, pour que l’équilibre des mers soit contenu entre les terres, que les côtes respirent et les pôles soient maintenus.

Comprenez l’immensité et sortez du bout de la lorgnette. Ouvrez grand, tout en grand, l’homme doit trouver son ampleur et son amplitude pour se déployer. Nous labourons les eaux, les travaillons, nous renversons pour les aérer. Retournez votre cœur de la sorte.

Il doit y avoir un retournement de situation pour que les tourments ne s’installent et ne soient creusés les sillons de la fin d’une chanson.

En harmonie avec le ventre de la Terre, dont nous exprimons la puissance, nous avons besoin d’être prises au sérieux. À bas la haine, nous chantons son amour

A écouter, A lire, A voir.

Ecouter chanter les baleines.

Le chant des baleines.

Les gardiennes de la planète, le film.

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