Se reposer sur les promesses des états pour limiter le réchauffement climatique ou immédiatement s'engager au nom de notre responsabilité personnelle ?

«Réenchanter la Terre pour lui rendre ses couleurs»

Réenchanter la Terre pour lui rendre ses couleurs

Comment agir pour sauver la Terre ?

Bien présomptueux êtes-vous…  La Terre sait, comme le corps, s’auto-générer. À une échelle de temps qui n’est pas la vôtre. L’empêcher de le faire, c’est aller contre le mouvement naturel des choses. Vouloir la maîtriser, c’est la contraindre dans ses flux, comme celui de la circulation de l’eau, avec vos déviations et barrages, et aussi vos forages qui perturbent l’équilibre de ses nappes phréatiques. Ou encore, avec vos antennes qui dérivent ses champs magnétiques. Vous créez des énergies en dehors de celles de la Terre, alors qu’il faudrait travailler de concert avec celles-ci.
Il ne s’agit pas de la sauver, mais simplement d’arrêter de puiser en elle jusqu’à l’épuiser. La Terre se fatigue comme une mère qui a trop d’enfants à nourrir et, généreuse, les accepte tous. Il faut laisser la nature se reposer, cesser de la booster constamment, laisser les oiseaux dormir, respecter les jours, les nuits, les saisons, c’est son rythme cardiaque. Ne plus demander toujours plus, la Terre est fatiguée, elle perd ses couleurs, sa créativité, celle de sa biodiversité.
Alors, de temps en temps, une petite colère, elle se soulève, tremble, comme un éternuement ou un zona, puis fait le dos rond et continue de préserver ses enfants. Peut-être un jour l’univers lui ordonnera-t-il de cesser de protéger ceux qui ne lui rendent plus hommage.

Avec une politique écologique…

Beaucoup de paroles, peu d’attitudes individuelles. La responsabilité se situe à un niveau individuel et non sous la tutelle d’une autorité. Le respect de la Terre, celui que vous avez perdu, est comparable à celui envers ses parents. Une forme de gratitude d’avoir donné la vie. À chacun de réapprendre le respect.

Qu’est-ce que le respect ?

Faire silence en soi pour entendre l’autre, lui laisser sa place, son territoire, ne pas empiéter, piétiner le champ de l’autre. Partager, échanger, sans emprise, sans désir de domination. Démultiplier son point de vue afin de ne pas avoir une vision unique. Envisager la globalité pour maîtriser et maintenir sa place dans le paysage.

La Terre est-elle réellement en danger ?

Oui, elle pourrait rejoindre d’autres planètes qui ont été désertifiées. La vie sur Terre pourrait disparaître. Vous êtes à un point de bascule, pas à un point d’irréversibilité. Beaucoup de zones sont malades, si rien ne change, oui, la Terre est en danger de mort.

L’inacceptable, c’est ?

Le gâchis, le trop, la nature connaît ses mesures. Amasser les biens, faire des réserves, c’est comme si vous vous méfiez de votre mère. Les richesses de demain seront autres, en accord avec la nature même de la Terre.

Alors ?

Réenchanter la Terre, c’est la caresser, cesser de la mutiler pour lui rendre ses couleurs. Prendre conscience qu’elle est votre mère, un être vivant, que la vie est présente en tout ce qui la constitue. La conscience du geste, la conscience des paroles… c’est le rôle absolu de chacun à quelque niveau que ce soit. Pourquoi attendre le changement des autorités gouvernementales, il passe par l’individu.

Parlez-moi du réchauffement climatique…

Vous agitez les atomes, or c’est le mouvement, la circulation et l’agitation qui entraînent le réchauffement, l’accélération qui fait chauffer la gomme de vos transports, de vos rythmes de vie et même de vos pensées. La vitesse, dans tous les sens du terme, est la responsable principale de ce que vous appelez le réchauffement climatique, que vous observez avec la fonte des pôles et l’avancée du désert. L’accélération, et aussi l’absence de temps mort. Imaginez que vous ne puissiez plus dormir la nuit, alors votre corps ne pourrait plus se reconstituer faute de sommeil, sa nourriture essentielle. Il en va de même pour la Terre. En «burn in», elle pourrait exploser depuis l’intérieur.

Alors comment maintenir l’équilibre ?

La nuit, le jour, les saisons n’ont pas été conçus par hasard. Rendement, efficacité ! La patience est une vertu que vous avez oubliée. Espérer le printemps, l’accueillir et le célébrer, les intersaisons, les périodes de transitions. Respecter les cycles participe de l’équilibre.

Mais encore ?

Mettre la juste mesure en toute chose, l’attitude des extrêmes est celle de votre siècle. Aller avec le naturel signifie ne pas vouloir tout contrôler. La nature a toujours une bonne raison dans ce qu’elle fait, car même lors de cataclysmes, il s’agit de rétablir un équilibre. La responsabilité de lui-même a été confiée à l’homme. Il se nomme individu, cela veut dire individuel, non divisible, c’est donc dans cette unité, cette cohérence en harmonie avec ce qui l’entoure que se crée l’équilibre de la Terre. Il faut à l’homme retrouver sa géographie (il a perdu le nord, car il ne connaît pas ce qu’il a sous les pieds et au-dessus de la tête). Il est sa propre boussole, or à chacun son pôle, sa fréquence électromagnétique, et il est un axe qui, désaxé, empiète sur l’équilibre de la Terre. Revient à chacun de se mettre dans la cohérence de lui-même, la Terre pourrait ainsi demeurer la plus belle des planètes du système solaire

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