Le système immunitaire est un ensemble d'éléments de reconnaissance et de défense hérité à la naissance, mais autonome et adaptatif.

«On ne peut pas lui demander de parler une langue qu’il n’a pas apprise»

On ne peut pas lui demander de parler une langue qu’il n’a pas apprise

Que retenir du système immunitaire de l’homme ?

Il n’entre pas dans la constitution, mais dans la fonctionnalité. Il est fait d’un ensemble de paramètres permettant d’assurer la cohésion des réseaux d’absorption, de filtration et d’évacuation. Il joue sur l’adaptabilité du corps à son environnement, agit comme un modérateur, modulateur avec le monde extérieur. C’est un système intégré mis en place chez tout homme qui, selon les gènes et le vécu, adapte sa cartographie. Aussi ses zones d’interaction et d’action fluctuent. Il agit et traduit les informations extérieures afin qu’elles soient digérables, assimilables par le corps, selon les capacités de celui-ci. Il protège le système interne, afin que seules les données cohérentes, saines, soient infiltrées.

Pourquoi dysfonctionne-t-il ?

Parce qu’il y a une affluence d’informations à gérer et trop de zones à couvrir simultanément, il ne peut assurer sa fonction première. Trop sollicité, il fait défaut dans la zone qu’il devait protéger. Le système immunitaire a ses limites et il semble qu’aujourd’hui, il ait plus à faire qu’autrefois1. Et puis, la nature des informations s’est complexifiée. Une bactérie ou un virus nés du vivant sont facilement neutralisés, à l’inverse des virus de synthèse2 qui ne peuvent être éradiqués. Le système immunitaire n’a pas été conçu pour ceux-là, il ne s’est pas adapté. Aussi se retrouve-t-il à assimiler des informations qui ne lui ont pas été renseignées. Il est performant pour traiter tout ce qui est vivant, mais on ne peut pas lui demander de parler une langue qu’il n’a pas apprise, dont il ne saisit pas les codes et dont il ne peut comprendre les enjeux. Et résoudre les problèmes.

Que sont les bactéries3 ?

Elles sont de l’ordre du vivant et travaillent main dans la main avec le système immunitaire. Elles sont des relais d’informations et de très bonnes ouvrières dans la chaîne du vivant.

Et les virus ?

La question est autre. Les virus sont beaucoup plus récents dans l’histoire de l’humanité. Ils se sont développés avec la civilisation, la sédentarisation, l’ère industrielle et l’avancée des sciences. Au départ il n’y avait que les levures, les champignons. Le virus ainsi nommé est la dernière forme invasive que vous connaissez, mais il est fort probable qu’avec les bouleversements chimiques que subit le vivant, d’autres types4 beaucoup plus virulents apparaissent. Le système immunitaire s’en trouve dépassé, caduc et donc dysfonctionne. Le virus mue dans sa forme, devient «intelligent-autonome», il en sera de même avec son éventuel successeur qui pourrait s’attaquer à d’autres parties plus subtiles, aux cellules mémoire sans doute, à des parties plus anciennes, des brins d’ADN. Les maladies auto-immunes en sont les prémices. Comme si le corps se retournait contre lui-même. Une forme d’autodestruction.

Comment échapper à cela ?

Une évidence : retour à la nature, aux sources du vivant pour conserver l’intelligence, la sophistication discrète et parfaite du vivant. Comme si la nature était humble au regard de sa complexité intrinsèque. Une certaine humilité est nécessaire. S’en remettre aux lois du corps et à celles de la Terre5. S’adapter aussi aux changements climatiques, en ce sens, le corps et son système immunitaire ont fort à faire. Alors, ne pas lui donner trop de travail ou le faire crouler sous trop d’informations de natures différentes. Simplifier le système de vie, de nourriture, pour aller vers le subtil. La cohérence du système dépend de son unité. Rester dans l’harmonie des zones prioritaires de fonctionnalités, celles des quatre éléments : le système respiratoire/ l’air ; le système sanguin/ la terre ; le système nerveux/ le feu ; le système lymphatique/ l’eau.

Une harmonie qui protège ?

Oui. Comme le virus pénètre les cellules là où sont les failles, les anfractuosités. Préserver sa santé physique et mentale : mens sana in corpore sano (un esprit sain dans un corps sain). Le virus rappelle au bon sens de l’hygiène6, à tous les niveaux.

Parlez-moi des virus pathogènes récents7

Une contamination. Un réseau de ramifications. Une pandémie, non plus une épidémie. Ils s’infiltrent là où ils peuvent entrer, d’où l’importance de s’auto-protéger. Un type de protection plutôt individuel. Une analyse des fragilités des terrains serait nécéssaire

  1. Du fait de l’accroissement de substances chimiques nuisibles, du stress, de la pollution.
  2. Virus ciblés qui seraient développés en laboratoire pour être de possibles armes de destruction biologiques.
  3. Mot issu du grec ancien βακτηρίαbaktêria («bâton pour la marche»).
  4. Des formes de virus plus complexes dans leurs structures moléculaires.
  5. À ses alternances des jours et des nuits, aux saisons.
  6. D’Hygie, fille d’Asclépias, déesse de la santé, de l’hygiène, à laquelle Hippocrate fait référence dans son serment.
  7. Entendre en particulier le coronavirus, virus pathogène issu du vivant.

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Vos commentaires
19.04.2024 | Monica

Merci pour ce paquet d’infos,
Par contre je ne savais pas qu’en dehors de la science-fiction il existe déjà des virus de synthèse qui se baladent…
Gare aux défenses pour affronter l’avenir des virus et des bactéries
Merci

19.04.2024 | Anne des Courtils

Formidable éclairage sur le rôle du système immunitaire, totalement débordé par ce qu’on lui envoie. « S’en remettre aux lois du corps et à celles de la Terre », programme qui paraît tellement simple… merci

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