Passé, présent, futur, serions-nous sur plusieurs lignes de temps ?

«S’ajuster et sauter entre les différentes lignes de temps»

S’ajuster et sauter entre les différentes lignes de temps

Le temps a-t-il changé sa vitesse ?

Le temps de la réalité s’est accéléré alors que le temps de l’intime a ralenti. Nous naviguons entre deux échelles de valeurs, celle de l’intemporel liée à l’évolution personnelle des êtres et celle de la matière liée à l’évolution des systèmes cosmiques et terrestres. Il est très déstabilisant d’avoir un pied sur chacune d’elles, c’est un peu comme descendre un escalier roulant qui monte, ou la sensation d’être dans un train à l’arrêt parce que le train d’à-côté bouge lui aussi. Un agissement à contretemps, à double vitesses dissociées. Le monde d’aujourd’hui a du mal à trouver ses ajustements, tiraillé entre l’esprit au-delà de la vitesse de la lumière et le temps chronologique de la matière. Les points de repère – passé, présent et futur – ne sont plus au rendez-vous de la ligne de temps, l’homme a perdu l’échelle pour mesurer ces valeurs, une échelle désormais sans graduation. L’homme doit changer de lunettes, accommoder sa vue intérieure plus loin que sous ses pieds, pour s’ajuster et sauter entre les différentes lignes de temps. La vitesse linéaire n’est pas la seule accélération possible, nous sommes tous dans un accélérateur circulaire de particules. La matière est démantelée, il se crée des fissions pour libérer d’autres énergies, les énergies fossilisées depuis des millénaires dans le cœur de l’homme. Nucléaire veut dire noyau, il s’agit de retrouver son noyau dur, sa particule essentielle, sa graine de vie. Nous sommes en ce moment dans une sorte d’usine nucléaire avec les dangers que cela comporte. Il s’agit d’un désalignement orbital. Nous changeons d’orbite. Cela veut dire que les points de vue vont changer, mais que l’axe de nous-mêmes ne peut se désaligner au risque de s’égarer, de sortir du champs de l’énergie du vivant. Le vase en devenir du potier tourne. Si la vitesse du tour s’accélère alors que la terre n’est pas parfaitement disposée au centre, elle vrille sur le côté, quitte la force centripète, la force orbitale de sa forme en devenir. L’accélération n’est pas celle des transports, celle de gagner du temps, elle est orbitale, cyclique, autre que la linéarité de l’alpha à l’oméga. Des cycles comme celui que traverse la Terre ont déjà eu lieu, toute la question est de savoir ce que les hommes choisissent d’en faire. Nos corps sont en train de s’adapter à cette nouvelle énergie, voilà pourquoi beaucoup d’entre nous se sentent perdus, fatigués, ou à l’inverse dynamisés, troublés dans leurs sens. Nous parlons de vitesse de téléchargement des données, mais ce n’est pas le petit appareil que nous tenons dans nos mains qui témoigne de cette nouvelle rapidité, c’est notre cœur qui en répercute la mesure. C’est lui le métronome, qui s’ajuste au tempo pour que les cellules du corps transmettent le message. Le message principal dans cette accélération et multiplication de lignes temporelles est de s’occuper de maintenir son axe, son centre. Faisons preuve de notre maîtrise pour utiliser la force actuelle qui nous est offerte. Pas un vase n’est identique, chaque forme existe dans la fonction qu’elle s’est choisie d’occuper. Il ne s’agit pas de moulage, comme on pourrait le penser, mais de façon. Tout est dans la main de l’homme pour façonner son identité, donner forme à son objectif

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