Quitter le profit, pour se mettre au bénéfice de soi.

«Acquérir sa liberté dans l’exercice de son métier»

Acquérir sa liberté dans l’exercice de son métier

Travailler, ça veut dire…

Autrefois le travail s’inscrivait dans un geste, puis il s’est sédentarisé dans la tête, dur plongeon dans la matière. Le travail est devenu un labeur associé à la profitabilité, au-delà du nécessaire, ainsi est né l’asservissement de l’homme. Le besoin crée un vide, qu’il remplit comme un compte en banque, qui toujours augmente sans jamais être rassasié.

Quelle évolution possible ?

On fournit un travail, mais on exerce un métier, le moteur du travail doit être l’apprentissage. Un métier c’est une profession… apprendre de quelqu’un et apprendre à l’autre en retour. L’homme grandit avec l’apprentissage, devient un apprenti-sage, le travail bien accompli naît de l’accomplissement de soi. La main est ce qui permet à l’homme d’exercer sa pensée, aussi les machines ne devraient être que les esclaves des hommes pour assurer toutes les tâches pénibles. On doit pouvoir acquérir sa liberté dans l’exercice de son métier et apprendre un métier que l’on choisit, plutôt que chercher un travail.

L’esprit de performance dans le travail est un leurre, car comme l’engrais épuise les plantes, il épuise les hommes, le résultat de fleurs et de fruits trop beaux n’est pas le reflet de l’épanouissement de la plante. Il ne suffit pas d’être arrosé par un gros salaire pour produire un travail de qualité, pour être fructueux, celui-ci doit avant tout être épanouissant. L’homme doit puiser dans ses ressources personnelles et trouver la qualité de sa terre, on ne peut pas tout faire pousser sur tous les sols. Aussi le travail, comme la graine, doit être sélectionné selon son terrain et le fruit que l’on souhaite voir pousser. Penser en terme de fruits et de récoltes, que la qualité détrône la quantité. Les soi-disant vertus du rendement ont tué la Terre et mis les hommes à genoux. Le progrès à l’orée d’une nouvelle culture sera en lien avec d’autres aptitudes que l’homme va redécouvrir en lui pour signer la fin de l’esclavage du rendement. Le travail est l’exercice du pouvoir de soi, et travailler c’est donner de soi.

Quelles vertus devrions-nous chercher dans notre travail ?

L’épanouissement. Le partage. Les cercles vertueux. Primer l’envie de faire le bien sur le désir de créer des biens. Le bien va changer de sens, ce n’est plus le travail coûte que coûte, le prix de la vie ne se situe pas en terme de recettes. Prendre le temps sera une motivation, le temps ne sera plus corrélé à l’argent, mais à celui du travail, d’un autre travail… le travail de soi.

Des cercles vertueux liés au partage, à l’épanouissement. Chaque parcours est un cadeau que l’on fait au nom du bien commun, aux autres et à soi-même, car dans la joie de la connaissance, l’homme améliore le collectif. Il s’agit de la fin du pouvoir pyramidal, une déstabilisation de l’organigramme sociétal, parce que chacun construira sa propre pyramide et ainsi s’élèvera en son propre sommet

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