A l'heure où nous allons par où nous ne savons pas !

«Ensemble, expérience et connaissance cheminent…»

Ensemble, expérience et connaissance cheminent…

L’expérience est la nature du chemin, la connaissance sa finalité. La connaissance est ce qui résulte de la voix, l’expérience est la voie. Envisager la route de Saint-Jacques-de-Compostelle comme un chemin initiatique sans avoir fait l’expérience de la marche procure une connaissance théorique. Comment se transporter, éprouver la distance, considérer le point de vue, sans avoir fait le parcours ? Le chemin n’est pas un tracé, mais les traces de l’expérience. Expérimenter c’est vivre le temps des étapes, éprouver pour approuver. Éprouver par le cœur et le corps, approuver par l’esprit, ensemble expérience et connaissance cheminent.
Expert en la matière, connaisseur dans l’âme, ne dit-on pas ? L’expérience sans conscience ne serait qu’une aventure, alors qu’expérimenter avec conscience conduit vers la Pure Connaissance (La Gnose). Contrairement à ce que l’on dit, il n’y a pas de bonne ou de mauvaise expérience, car celle-ci comme son nom l’indique conduit à l’expertise, à obtenir les preuves. Si l’expérience est subie et non choisie, ne la qualifions pas d’expérience mais plutôt d’épreuve : c’est celle de la victime et du cobaye. Expérimenter c’est éprouver pour récolter ses preuves, se construire pas à pas avec ses ressentis. L’expérience dans la matière est le chemin de la vie et la connaissance, sa substantifique moelle, l’œuvre obtenue, le résultat transcendé, un processus d’alchimisation. La connaissance n’est pas une accumulation de savoirs ni de données, mais le nectar, le fruit des expériences qui se sont en nous formées.
On pousse les expériences, la connaissance nous porte. La première est une pagaie, la seconde notre barque1. Si la vie est une suite d’expériences, à la mort seulement survient la «Somme» des connaissances et alors seule survit la Connaissance. Mais c’est main dans la main que toutes deux animent le développement de notre conscience

  1. La barque, pour les anciens Egyptiens est le véhicule des êtres en cours de divinisation. 
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